Le bison d’Amérique du Nord… De retour, chez lui, dans les pâturages
L’histoire du bison dépasse, et de beaucoup, la légende qui l’entoure. C’est l’histoire de ce continent et de son étonnante capacité à nourrir et à entourer de soins l’un de ses enfants, jusqu’à ce que ce rejeton devienne l’animal le plus largement répandu sur Terre… et le plus convoité.
À peine deux cents ans se sont écoulés depuis le moment où les hordes de ce bovidé à bosse d’origine américaine, massif et poilu, surpassaient en nombre leurs adversaires humains dans des proportions démesurées; 75 millions de bêtes faisaient face à seulement quatre millions d’êtres humains. Pourtant, l’espèce la moins nombreuse a rapidement pris le dessus, au cours de ce que l’on considère aujourd’hui comme la plus grande et la plus insensée tuerie d’animaux sauvages que le monde ait jamais connue.
Par la seule force de son immense population, le bison d’Amérique du Nord aurait dû s’avérer invincible. Lewis et Clark ont croisé un troupeau de bisons qui s’étendait « à perte de vue ». En 1860, des colons sur le front pionnier de l’Ouest ont aperçu un « nombre incalculable de bisons » et des troupeaux immenses regroupant des centaines de milliers de bêtes.
En 1868, un convoi ferroviaire du Kansas Pacific Railroad a côtoyé sans interruption, sur une distance de cent vingt milles, une seule et unique horde. Au Kansas, un autre train est demeuré immobilisé sur la voie ferrée, durant huit heures, pour laisser passer un troupeau sans fin.
À une certaine époque, le territoire du bison d’Amérique du Nord, que les premières personnes, l’ayant aperçu dans toute sa splendeur animale, ont désigné à tort sous le nom de buffle, couvrait la plus grande partie du continent située à l’est des montagnes Rocheuses, à partir du Mexique et s’étendant aussi loin au Nord que le Grand lac des Esclaves au Canada. Les premiers colons implantés sur la côte Est font état de récits de personnes, ayant séjourné un peu plus loin à l’intérieur des terres, au sujet d’une étrange et nouvelle espèce de bovidé arborant une bosse, des cornes et une barbiche.
Les estimations relatives aux populations de bisons, ayant réellement arpenté la prairie américaine et canadienne avant d’être massivement abattues jusqu’au point de presque disparaître, atteignent des chiffres aussi élevés que 125 millions. Cependant, c’est à Ernest Thompson Seton, un naturaliste, artiste et écrivain bien connu (Wild Animals I Have Known), que l’on attribue l’effort le plus méthodique de dénombrement de la population réelle de bisons ayant erré sur le continent à un moment donné.
75 millions de bisons
Seton a soutenu que les pâturages d’origine du bison étaient fort probablement en mesure de soutenir une population de bisons au moins égale à celle du bétail et des chevaux qui, plus tard, les remplacèrent. En se servant des chiffres du recensement américain de 1900, relatifs au nombre de chevaux et de têtes de bétail présents sur le territoire connu du bison, et en ajustant ensuite à la baisse ces données pour tenir compte de facteurs inconnus, Seton en est quand même arrivé à une estimation crédible, selon laquelle 75 millions de bisons ont, à une certaine époque, parcouru les immensités américaines et canadiennes.
Peu importe l’endroit où ils se trouvaient, les bisons étaient presque toujours abattus, à cause de la valeur plus qu’évidente de leur viande et de leur peau pour quiconque s’efforçait de survivre à même les ressources locales.
N’eut été du fait qu’une poignée à peine de ces puissants animaux ait échappé au carnage, ce continent aurait à tout jamais perdu un des animaux sauvages les plus étonnamment utiles et magnifiques à avoir jamais habité les plaines et les prairies de cette planète.
Quand bison rimait avec horreur
Le premier massacre connu d’une grande quantité de bisons est survenu en Pennsylvanie. Un des premiers colons a confessé avoir abattu 2 000 bisons pour mettre la main sur leur toison qui, à cette époque, se négociait 25 shillings pièce. Et, en Pennsylvanie, dans l’Union County, après qu’un bison ait pénétré dans la cabane d’un colon, y détruisant tout et tuant toutes les personnes qui s’y trouvaient, un père affolé, rejoint par tous les autres hommes des environs, a poursuivi le troupeau jusqu’à ce que presque toutes les bêtes qui le composaient soient abattues.
Pour les Indiens des plaines, le bison constituait une source de nourriture et il fournissait le cuir avec lequel ils se vêtaient et recouvraient leurs huttes, les tendons qu’ils utilisaient comme cordes pour leurs arcs et les os avec lesquels ils fabriquaient des outils pour tout le reste. Même en hiver, leurs huttes étaient chauffées par la combustion de bouses de bison séchées. Ils abattaient les vieux mâles pour obtenir le cuir de leur cou, dont l’épaisseur pouvait atteindre deux pouces. Après avoir été séché et étiré au maximum, on s’en servait pour fabriquer des boucliers qui protégeaient des flèches et qui, selon une source fiable, permettaient de faire dévier les balles provenant de tirs latéraux.
Ce n’est donc pas par pure sensiblerie que les Indiens des plaines attribuaient des pouvoirs sacrés au bison. L’apparition, chaque année, de hordes innombrables de ces créatures ne pouvait que constituer un cadeau du Grand Esprit.
La quantité de bisons que prélevaient les Indiens, à même les vastes troupeaux, était négligeable et considérablement moindre que l’augmentation des effectifs issus de la reproduction naturelle de l’animal. Alors qu’un chasseur blanc demandait à un Indien pourquoi celui-ci se contentait de ne tuer que deux bisons par jour, alors qu’il lui aurait été facile d’en abattre beaucoup plus, ce dernier lui répondit que sa femme n’était pas en mesure, en une journée, d’en dépecer et d’en découper plus de deux. Mais, lorsqu’ils chassaient en bandes, les Indiens savaient comment « rassembler en entonnoir » les bisons jusqu’à un endroit où nombre d’entre eux pouvaient être soit piégés et abattus à l’aide de lances et de flèches, soit lancés dans une course folle jusqu’à une falaise où ils trouvaient la mort en s’élançant dans le vide.
Mais rien de ce qu’ont fait les Indiens ne se compare à ce qui s’est produit, vers le milieu des années 1850, lorsque des milliers de chasseurs, convoitant la peau et le cuir de l’animal, se sont lancés à sa poursuite. Cachés sous le vent, les chasseurs abattaient souvent les bêtes en si grand nombre et si rapidement qu’ils devaient utiliser une deuxième carabine pour laisser à la première arme le temps de refroidir.
Le trophée de calibre 0,50
Avec les puissants fusils Springfield se chargeant par la culasse et les carabines Sharp munies de lentilles, on pouvait faire mordre la poussière à un bison à une distance de 600 verges. Les chasseurs sportifs ajoutèrent au carnage, en abattant de grandes quantités de bisons pour à peine plus que la sensation forte ressentie lors d’une chasse facile. De nombreux bisons furent abattus à partir de trains en mouvement, sans même que l’on ne se préoccupe de récupérer les peaux.
Les toisons de bison, épaisses et pelucheuses, trouvaient facilement preneurs sur la Côte Est et en Europe. Elles n’avaient pas leur égal, lorsqu’elles étaient utilisées comme couvertures dans les voitures ou pour la fabrication de houppelandes. Bien avant que le chauffage central ne fasse son apparition, plus d’un enfant se sera endormi à poings fermés durant les longues et froides nuits d’hiver, au chaud et pelotonné sous une couverture de fourrure de bison.
Dans son ouvrage de recherche le plus fouillé sur le bison, publié sous le titre de The Buffalo Book, David Dary évoque une tannerie à Dodge City au Kansas qui, vers le milieu des années 1870, pouvait traiter simultanément jusqu’à 80 000 peaux de bison. Il cite aussi un journal du Kansas qui, en 1872, rapportait que seulement dans la portion ouest du Kansas, près de 2 000 chasseurs de peaux étaient à l’œuvre et que chacun abattait quotidiennement environ 15 bisons.
Même si « Wild » Bill Hickok et « Buffalo Bill » Cody étaient tous deux d’authentiques et habiles chasseurs de bisons, selon toute vraisemblance, ni l’un ni l’autre n’a jamais abattu un nombre de bêtes comparable à celui que se sont permis les « trafiquants de bisons » beaucoup moins hauts en couleur, qui vendaient les peaux pour un dollar ou deux mais qui n’ont jamais été récupérés par l’industrie du spectacle.
Le concours de chasse
Cependant, la remarquable aptitude de Bill Cody à abattre des bisons de son cheval lancé au galop s’avère fondée. Dans son autobiographie, Cody évoque une anecdote au sujet d’un groupe d’officiers d’infanterie, cantonnés sur la frontière du Kansas et qui en étaient à leur première chasse au bison. N’ayant pas reconnu Cody lorsque celui-ci vint à leur rencontre, ils entreprirent de donner à l’étranger une leçon sur le maniement du fusil. Pendant que les officiers d’infanterie poursuivaient une horde de bisons, Cody contourna le troupeau jusqu’à l’animal de tête. Ensuite, il revint sur ses pas dans la direction des officiers et, dans un feu roulant bien en selle sur son cheval, il abattit 11 bêtes de 12 coups de fusil avant même que l’un des officiers n’ait eu le temps de tirer la gâchette.
Au cours d’un concours de chasse qui l’opposait à « Buffalo Bill » Comstock, un autre chasseur de réputation enviable, la moitié de la population de la ville de Hays au Kansas s’était déplacée pour assister à l’épreuve. Au cours de cette journée, Cody et Comstock se ruèrent à trois reprises, leurs armes crachant le feu, dans un troupeau de bisons. À la fin de la journée, Cody présentait une fiche de 69 bisons abattus contre 46 pour Comstock.
Dans son livre, Dary cite Frank Mayer, un trafiquant de bisons, selon qui « au cours des années 1872 à 1874, le nombre total de bisons abattus à Dodge City (Kansas) et dans les territoires environnants totalisait 3 158 730 têtes » (page 96).
Vers 1870, un événement inattendu est survenu qui a rendu les peaux de bisons plus précieuses que jamais, et a probablement décidé du sort de l’animal pour de bon. L’Argentine, le principal fournisseur de cuir fin consommé en Europe, n’était plus en mesure de livrer la marchandise. Dans la pampa argentine, une multitude de bovidés sauvages, d’origine espagnole, avait fait l’objet d’une chasse intensive pour leur cuir, au point de quasiment disparaître. On opta alors rapidement, en Europe, pour les peaux de bisons comme nouvelle source de cuir fin. Désormais, une peau d’été, alors que l’animal est en mue, possédait une valeur équivalente à une toison hivernale de premier ordre car, pour les Parisiens, du cuir, c’était du cuir.
L’épopée des plaines
Vers 1880, la disparition du bison était perceptible. Les stupéfiantes et incalculables hordes qui, seulement quelques années auparavant, faisaient trembler le sol, avaient déserté les plaines du Texas au Nebraska. En 1881, il restait environ un million de bisons au Wyoming. Mais la toison exceptionnellement pelucheuse de ces bovidés sauvages endurcis par la vie hivernale, qui rapportait entre quatre et cinq dollars pièce, a contribué à en faire des cibles encore plus prisées.
En 1881 et 1882, les derniers grands troupeaux étaient presque littéralement encerclés par les chasseurs qui, bloquant leurs voies migratoires, les fauchaient à la tonne et ils mouraient comme des mouches. Selon les registres, en 1882, 200 000 peaux de bison ont été expédiées vers l’Est. Ce chiffre chutait à 40 000 en 1883 et, l’année suivante, il atteignait tout juste 300.
En 1884, les bisons avaient disparu. La chasse la plus intensive jamais livrée dans l’histoire du monde à une espèce unique de mammifère s’était révélée trop fructueuse. En 1895, Ernest Thompson Seton, affirmait avoir constaté la présence, pour l’ensemble de l’Amérique du Nord, de seulement 800 bisons.
Là où, à une certaine époque, les immenses hordes s’étendaient à perte de vue, les plaines étaient maintenant parsemées de taches blanchâtres, comme recouvertes d’un gel au sol hors-saison, à cause des os blanchis des bisons morts. On affirmait qu’une personne pouvait marcher sur des os de bison, entre le Texas et le Dakota du Nord, sans que jamais ses pieds foulent le sol.
On fit récolte des os de bison, qui étaient amassés, vendus et finement moulus pour servir d’agent de blanchiment du sucre. Ironiquement, de nombreuses tonnes d’ossements furent moulues pour fabriquer des engrais, afin de faciliter la croissance du maïs et du blé dans la terre même où, à une certaine époque, le bison régnait en roi et maître.
Les pittoresques Indiens des plaines, qui ne pouvaient survivre sans le bison, disparurent eux aussi.
Le bison derrière les barreaux
Au tournant du 20e siècle, sur le plan commercial, les bisons n’étaient pas très populaires, mais il faut reconnaître le rôle joué par des exploitants privés de ranch qui, en en conservant un nombre important, les ont sauvés d’une mort certaine dans leur milieu naturel. Dès 1876, Charles Goodnight, un Texan, capturait de très jeunes bisons qu’il élevait sur son ranch. En 1910, son troupeau comptait 125 têtes et il en avait déjà vendu un certain nombre à des jardins zoologiques et au parc Yellowstone.
Des rejetons de bisons sauvages, capturés dans l’ouest de l’Oklahoma en 1883, ont abouti en 1904 au Jardin zoologique de New York. Trois ans plus tard, certains d’entre eux étaient réexpédiés dans leurs pâturages d’origine en Oklahoma, où ils ont formé le noyau d’origine du troupeau actuel de 600 bisons du Sanctuaire faunique de Wichita Mountains près de Lawton.
Bien que le bison ait effectué un remarquable retour en force, une profonde énigme entoure toujours sa disparition. Les dossiers et les comptes-rendus historiques sont loin de nous amener à comprendre comment il se peut que des chasseurs en soient arrivés à éventuellement abattre jusqu’à 75 millions de bisons. Et qu’en est-il de l’ajout des millions de veaux auxquels, chaque année, ces bêtes auraient dû donner naissance?
« Chez les bisons, l’instinct de survie prime sur celui de la reproduction », a affirmé David Sverduk, un éleveur de bisons et consultant de Pennsylvanie. Sverduk a observé que les bisonnes, soit lorsqu’elles sont stressées ou qu’elles souffrent d’une carence alimentaire, ne se reproduisent pas. « Elles sont naturellement en bonne santé, mais une femelle ne sera pas en rut à moins que son corps ne soit en excellente condition. Il s’agit d’un mécanisme naturel de protection qui fait défaut au bétail domestique », a-t-il précisé.
Cet énoncé peut-il à lui seul, à tout le moins en partie, expliquer pourquoi les immenses hordes de bisons, en mouvement et constamment soumis à la pression associée à la survie, ne se seraient pas suffisamment multipliés pour produire les rejetons qui auraient remplacé les effectifs perdus aux mains des chasseurs de peaux?
Les parasites constituent le seul problème épineux qu’il ait connu avec les bisons, à titre de bovins en parc d’engraissement. Chaque bison qui fait son entrée dans l’enclos et ce, sans exception, devient porteur de vers à trois reprises à 30 jours d’intervalle. Il soutient qu’il n’est nullement nécessaire que l’administration de médicaments se transforme en épreuve exténuante, même avec un bison au caractère ombrageux. Il n’y a pas très longtemps, il a prouvé ses dires : sous l’œil attentif de sceptiques, il a administré des injections et des médicaments par voie orale à 140 bisons au cours d’une période record de six heures… c’est-à-dire moins de deux minutes et demie par bête.
Selon l’expérience acquise, les bisons en enclos n’ingèrent que les deux tiers de la quantité de nourriture requise par les animaux en pacage, mais ils gagnent du poids plus rapidement. Pour chaque livre gagnée par un bison en pacage, ses bêtes en parc d’engraissement en gagnaient deux ou trois. Les veaux, élevés en prévision d’un abattage au moment où ils atteignent un poids de mille deux cents livres, précise-t-il, engraissent au rythme d’environ deux livres par jour.
Réappropriation par les peuples autochtones
Le bison sauvage d’Amérique du Nord est un ruminant indigène au comportement imprévisible. Il peut sembler de prime abord lent, pas très futé, même paisible, mais les personnes qui tiennent à la vie ne devraient jamais s’aventurer trop près d’un de ces animaux. N’importe quel bison peut soudainement charger sans avertissement. Combattant redoutable, la nature l’a doté de tout ce qu’il faut pour occasionner les blessures les plus graves à un adversaire.
Bravoure et combativité
Même un grizzly se devait d’être attentif lorsqu’il jetait son dévolu sur un bison. Au cours d’un combat entre un bison mâle et un grizzly, dont plusieurs pionniers furent les témoins, le grizzly semblait être sur le point de remporter le combat lorsque dans un brusque mouvement vers l’avant, le bison blessé plongea soudainement ses cornes dans la portion ventrale de l’ours et fit pivoter sa puissante tête dans les chairs tendres. L’ours, mortellement atteint, poussa un horrible rugissement de douleur. Les deux guerriers se retirèrent dans les broussailles et y moururent.
Pour sa taille, le bison possède de courtes jambes et de petits pieds et, malgré l’ampleur de sa musculature au niveau de l’épaule, il fait preuve d’une surprenante agilité tout comme la chèvre. Il est capable de sauter par-dessus des clôtures qui, en temps normal, seraient suffisantes pour enfermer la plupart des bestiaux et, si on le fait sursauter, il peut sauter par-dessus un autre bison pour s’échapper. Sauf s’il est pris en chasse ou affamé, le bison demeurera normalement à l’intérieur de l’enceinte de son enclos. Les bisonnes pèsent entre 900 et 1 200 livres, les taureaux entre 1 500 et 1 800 livres, et certains spécimens dépasseront même facilement les 2 000 livres.
La mise bas se produit généralement tard au printemps et les veaux pèsent entre 40 et 50 livres. Les femelles en bonne santé produiront un veau presque chaque année, et elles peuvent être accouplées jusqu’à l’âge de 30 ans. Il n’est pas si inhabituel que ça de trouver une vache qui, à 40 ans, continue de se reproduire.
Les bisons sont de retour
Aux États-Unis, en 1995, afin d’aider les producteurs industriels, deux organismes ont fusionné leurs activités sous la raison sociale de National Bison Association (NBA). Sam Albrecht, directeur exécutif de l’organisme ayant son siège social à Denver, au Colorado, affirme que la NBA regroupe plus de 2 400 membres répartis dans 50 états américains et 20 pays. Il indique que le secteur d’activités affiche une forte croissance de 15 à 20 % par année. L’Association canadienne du bison, dont les bureaux sont situés à Regina, en Saskatchewan, possède 1 400 membres.
Chaque année, environ 40 000 bisons sont abattus pour répondre aux besoins de l’industrie des viandes. En comparaison, ce sont environ 125 000 bovins de boucherie qui, aux États-Unis seulement, se retrouvent quotidiennement à l’abattoir pour être mis sur le marché. Selon la base de données du ministère américain de l’Agriculture, la viande de bison surpasse le bœuf, le porc et le poulet pour sa faible teneur en gras et en cholestérol. En comparant des portions de 100 grammes de viande maigre cuite, le bison affichait 2,42 grammes de gras par rapport à plus de sept grammes pour le poulet sans la peau et plus de neuf grammes à la fois pour le bœuf et le porc.
Chaque indice inhérent aux activités de commercialisation du business porte à croire qu’il s’agit d’un secteur d’activités en pleine croissance. Au cours des dernières années, les prix atteints lors des ventes aux enchères d’animaux reproducteurs sur pied de première qualité ont été élevés. En 1999, lors du Gold Trophy Bison Show and Sale annuel de Denver, un taureau de deux ans a changé de mains pour un prix record de 101 000 $.
Bien qu’il soit peu probable que les troupeaux de bison puissent à nouveau un jour rivaliser avec les immenses et écrasantes hordes du passé, de nos jours, on retrouve au moins 250 000 bisons éparpillés en Amérique du Nord.
Article écrit par Gary Martin